Les exemples existent et sont pratiqués : mettons les devant pour contrecarrer le narratif de la violence.
Téné Birahima Ouattara au Burkina Faso : Début de la décrispation entre les armées ivoiriennes et burkinabé.
Le ministre ivoirien de la Défense a rencontré ce 19 avril 2024 son homologue burkinabè, Kassoum Coulibaly, à Niangoloko, ville située à la frontière ivoiro-burkinabé. Une visite surprise qui intervient dans un contexte tendu, marqué par l’arrestation de membres des forces de sécurité de part et d’autre de la frontière.
Le 27 mars2024, un militaire burkinabè et un Volontaire pour la défense de la patrie (VDP), ont été arrêtés par l’armée ivoirienne après avoir franchi la frontière, dans le département de Téhini. Ils ont depuis été conduits à Abidjan.
Le 19 septembre 2023, deux gendarmes ivoiriens avaient également été arrêtés, cette fois en territoire burkinabè, à la suite d’une course-poursuite avec des orpailleurs. Transférés à Ouagadougou, ils sont toujours détenus par les autorités burkinabè.
Au sortir de leur réunion, ces deux responsables semblaient optimistes, évoquant la « fraternité » qui unit leurs deux pays. « Nous espérons prendre un nouveau départ, pour lutter efficacement contre le terrorisme et différents trafics à nos frontières », affirme le général Kassoum Coulibaly, le ministre burkinabè de la Défense nationale. « Nous avons passé en revue tous les points des relations entre les deux pays », a déclaré Téné Birahima Ouattara, le ministre ivoirien de la Défense, sans entrer dans les détails.
Ce geste traduit à nouveau l’importance de la sécurité civile qui tend à mettre en avant la négociation en lieu et place de l’usage des armes comme moyen de résolution des conflits.
Par Sylvain Koffi
Représentant Côte d’Ivoire et Afrique de l’uest de l’Initiative RSA